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UNE SAISON DE MACHETTES

DU 25 AVRIL AU 12 MAI 2024

AU THÉÂTRE DE L'ÉPÉE DE BOIS - CARTOUCHERIE

DES BORDS PLATEAU suivront certaines représentations d'Une saison de machettes.

Le vendredi 26 avril , 14 h 30/ Laurent Larcher ( matinée supplémentaire/ lycées )

Le samedi 27avril, 16 h 30/ Annette Becker

Le dimanche 28 avril, 16 h 30 Stéphane Audoin-Rouzeau

Le Dimanche 12 mai, 16 h 30 / Catherine Coquio

Une proposition de la Cie Passeurs de Mémoires
D’après le livre éponyme de Jean Hatzfeld
(Gallimard 2003)
Adaptation et mise en scène : Dominique Lurcel
Jeu : Céline Bothorel
Maïa Laiter
Omar Mounir Alaoui
Tadié Tuéné
et
Yves Rousseau : contrebasse
Lumière : Philippe Lacombe
Scénographie : Gérald Ascargorta
Régie générale : Frédéric Lurcel

Ils sont dix.
Dix copains rwandais, hutu, cultivateurs.
En trois mois, d’Avril à Juin 1994, ils ont massacré à la machette, « sans rien penser », tout ce que leur bourgade et les collines voisines comptaient de tutsi, près de cinquante mille, hommes, femmes, enfants, leurs « avoisinants », avec qui ils avaient précédemment partagé bancs de classe et d’église, soirées arrosées et matchs de foot.
Au début des années 2000, Jean Hatzfeld les a rencontrés dans la prison où ils purgeaient leurs peines : ils ont raconté calmement, placidement, d’une voix posée, presque neutre.
Paroles sans précédent, si l’on se réfère aux autres grands génocides du siècle. Paroles littéralement sidérantes, au moins autant par la forme qu’elles prennent que par leur contenu, qui posent les questions essentielles sur l’homme, et ce qu’on a appelé, il y a moins d’un siècle « la banalité du mal », mais aussi sur les mécanismes -idéologiques, collectifs et individuels- qui en autorisent l’épanouissement.
Il ne s’agit pas ici de désespérer l’auditoire -à quoi bon ? - mais d’essayer de comprendre. Parce que ce qui interroge le plus, finalement, dans ces paroles, c’est leur insupportable proximité.
Dominique Lurcel

La Presse à la création
Paris 2006…Un moment poignant. Blessant au sens fort. (Gilles Costaz, l’Avant-scène.)/ Acteurs d’une sobriété exemplaire. Spectacle irréprochable. (Jacques Nerson, Le Nl Obs)/ Une mise en scène très épurée, sobre et forte à la fois. Le décalage entre l’horreur des mots et la placidité avec laquelle ils sont prononcés rend leur contenu encore plus percutant (Alexis Pluyette, RFI)/ Les comédiens nous embarquent dans le tourbillon de ces aveux qui n’en sont pas. La rencontre se fait entre leurs mots et nos consciences. On atteint l’universel (Aby M’Baye, Africultures)/ Ni éclat de voix, ni pathos. Une mise en scène éloquente dans son universalité (B.Fauchet, AFP)/ Lurcel installe ses interprètes dans des conditions scéniques d’authenticité, de simplicité et de crudité testimoniale qui laissent pantois. Un travail indispensable (Catherine Robert, La Terrasse)./ Une manière de distance se crée entre l’horreur et la banalité de son expression, qui porte notre réflexion au-delà du déterminisme rwandais, et nous inclut dans cette problématique du mal. (Manuel Piolat Soleymat, Théâtre on line)./ La violence des mots, précis, en décalage avec la naïveté affectée des coupables, révulse, prend au creux de l’estomac. En contrepoint, les notes de la contrebasse d’Yves Rousseau, par petites touches comme piquées de ces mots, réactions épidermiques…Oraison funèbre, voix mélancolique qui dit la souffrance et tranche avec l’apathie du discours des bourreaux. (Myriam Ait-Sidhoum, Dernières Nouvelles d’Alsace)
Et Avignon 2007…Double mention lors du Masque et la Plume (France-Inter, 22 juillet) : le choix de Gilles Costaz, relayé par Jacques Nerson (« Oui, c’est un travail remarquable »..) ; le premier spectacle cité par M.C. Nivière (Le Pariscope) dans son bilan du Festival (22 août): « J’ai été bouleversée par Une saison de machettes mis en scène par Dominique Lurcel… » ; critique dès le 6 juillet dans Le Dauphiné libéré (« Le sujet, dur, est remarquablement traité ») puis dans le Midi libre (« Terrible et saisissant »), La Marseillaise (« Inestimable témoignage »)…Emissions RFI en Français et en Anglais, interviews Raje, la principale radio libre d’Avignon, radios suisses…longues critiques sur les sites Rue du théâtre, Les trois coups. Et Sylvie Chalaye (Africultures et Sudplanète) : « Dominique Lurcel a choisi de monter ces témoignages avec des acteurs blancs qui prennent en charge cette parole au-delà de toute assimilation identitaire et culturelle, une démarche qui descend aux racines de l’humanité au lieu de réduire l’autre à des démons bien loin de soi... »

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