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NATHAN LE SAGE

Texte Français et mise en scène : Dominique Lurcel

Scénographie et costumes : Elisabeth de Sauverzac

Lumière : Philippe Lacombe

Régie Générale : Thierry Charlier ou Guillaume Ledun

Jeu : Philippe Catoire : Le Frère Lai Tatiana Chambert : Récha Samuel Churin : Le Templier Bernard Malaka ou Malik Faraoun : Saladin Dominique Lurcel ou Simon Bakhouche : Nathan Jean-François Maurier ou Mathieu Desfemmes : Le Derviche et Le Patriarche de Jérusalem Magali Montoya : Sittah Françoise Thyrion : Daja

Production : Production Passeurs de Mémoires - Co-production Théâtre Jean Arp (Clamart) - Théâtre de Chelles. Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication - Drac Ile de France (Aide à la Production) - Et avec l’Aide à la diffusion du Conseil Général de Seine-et-Marne et de la Ville de Nangis.


Création au Théâtre Jean Arp, Clamart, le 14 janvier 2004. Théâtre Silvia Monfort, Paris en 2005 (47 représentations). Tournée en France, Maroc et Israël au Festival international de Jérusalem. 2004/2006

81 représentations




© photo Guillaume Ledun
© Photo Philippe Lacombe - Dominique Lurcel

La Pièce :

Les éléments de la fable

1187, Troisième Croisade. Saladin est maître de Jérusalem, qu’il vient de reprendre aux Chrétiens. Il y manifeste une grande tolérance vis à vis des autres religions que la sienne, en même temps qu’une rigueur implacable à l’égard de ses ennemis, au premier rang desquels les Templiers. Quelques jours avant le début de l’action, il en a justement fait exécuter un grand nombre ; curieusement, il en a gracié un, un jeune, à cause d’une vague ressemblance avec un frère très aimé, et disparu. Laissé libre, ce jeune Templier, à son tour, va sauver des flammes une jeune fille, Recha –une jeune juive, la fille d’un marchand riche et estimé, Nathan, alors absent pour affaires.

La pièce commence avec le retour de ce dernier. Mis au courant des circonstances du sauvetage de sa fille, Nathan veut rencontrer, pour le remercier, le jeune Templier (qui le fuit). De son côté, Saladin, toujours à court d’argent- et informé de l’existence, de la richesse et de la renommée de Nathan-,aimerait faire la connaissance de ce dernier (qui, jusqu’alors, s’était toujours tenu à l’écart des Grands de ce monde). Quant à Daja, la servante chrétienne de Nathan, elle semble émettre des doutes sur la paternité de celui-ci, et donc sur les origines juives de sa « fille ». Or, qu’un juif puisse secrètement élever une enfant chrétienne hors de sa religion est un crime qui, pour son auteur, sent le bûcher : et le Patriarche de Jérusalem est là, toujours prêt à en allumer un…

 

NATHAN LESAGE AUJOURD'HUI

Résister à l’ « esprit de la Croisade ». Au manichéisme, à tout comportement simplificateur, classificateur ; aux diverses tentations de replis communautaires, à tous les barbelés, et aux murs actuellement en train de se construire. Tisser, retisser du lien, de l’échange, du débat : si pas aujourd’hui, quand ?

La pièce de Lessing ne parle que de ça : de ce qui unit et de ce qui divise les hommes.

Pièce essentielle à faire entendre aujourd’hui pour les enjeux des débats qu’elle met en scène, mais davantage encore, peut-être, parce qu’elle pose le débat comme l’ultime secours face à tous les enfermements identitaires, signes avant-coureurs de barbarie.

Modernité de la pensée. Mais aussi efficacité de la forme : l’urgence du discours de Lessing s’inscrit dans les codes d’une comédie romanesque enlevée, spirituelle, pleine de rebondissements et de ruptures,, donnant à voir des tensions et des comportements puissamment incarnés et complexes.


J’ai déjà mis en scène Nathan le Sage en 1996. J’avais alors choisi de jouer clairement la pièce pour ce qu’elle est, un « feuilleton identitaire », persuadé que la profondeur, l’urgente actualité de la pensée s’entendraient en même temps que la vivacité de l’action.

La nouvelle approche accentue ce choix, souhaite souligner davantage les ruptures de ton, entre comédie et réflexion, et tendre, dans le rythme, vers l’image d’une « Folle journée » - Nathan est une pièce où tout le monde court après tout le monde…-, bref jouer plus nettement encore la dimension « XVIIIeme » du texte.

Et pas seulement pour souligner le miraculeux alliage de légèreté et de gravité qui est le privilège de quelques merveilles de ce siècle. Depuis 1996, le monde a changé ; il n’était pas très gai, il est devenu plus sombre. Du coup, les êtres d’exception de Lessing semblent s’éloigner de nous, et l’action de la pièce paraît évoluer dans une bulle de plus en plus inaccessible, comme dans un conte merveilleux et improbable : la scénographie épurée, la lumière dans laquelle baignent les personnages, la direction d’acteurs, enfin, tout tend à souligner ici, dans la plus grande simplicité, cette innocence, cette « naïveté » -le mot est tout sauf péjoratif- de la pièce, pour faire apparaître de façon plus lumineuse encore son acuité et sa nécessité.

Dominique Lurcel

© Photo guillaume Ledun -

LA PRESSE

Marianne : Interdit en 1779, censuré en 1801, le chef-d’œuvre de Lessing était en avance sur son temps. Il est, hélas, toujours actuel et audacieux. Donc nécessaire. Il faut voir Nathan le sage pour la présentation et l’interprétation aussi intelligentes que fines qui en sont données ici, mais aussi pour son éternelle modernité. C’est la pièce qu’on regrette que Voltaire n’ait pas écrite. Dominique Jamet

Le Parisien : On ne saurait évidemment parler d’une pièce de circonstance, puisqu’elle fut écrite en 1779…Mais elle est si actuelle qu’on en vient à méditer sur les incessants bégaiements de l’histoire…Pièce passionnante, montée ici de façon très sobre et efficace. André Lafargue

Le Nouvel Observateur : la pièce se révèle ici aussi captivante qu’un feuilleton Jacques Nerson

Le Figaro : Une soirée précieuse, parce qu’esthétiquement impeccable et parce que, pour cette raison même, elle est aussi une invitation à réfléchir. Une impressionnante réussite. Hervé de Saint-Hilaire

L’Humanité : Lessing s’affirme là hardiment, un peu à la Voltaire mais sans ricanement, hostile à toute intolérance et à tout préjugé, de classe, de nationalité, de religion. C’est de l’art bienfaisant. Jean-Pierre Léonardini

Actualité juive : Ce magnifique spectacle, tant par sa qualité d’interprétation que par la mise en scène signée Dominique Lurcel, nous touche particulièrement par son message de tolérance et de fraternité, aux forts accents d’actualité…Une belle leçon de théâtre et de sagesse à savourer Michèle Lévy-Taïeb

Réforme : Ce qui est extraordinaire, c’est à quel point le contenu intellectuel de la pièce vient aujourd’hui nous faire signe, nous inciter à reprendre tous les combats de l’humanisme, avec urgence. Pierre David

Zurban : On avait vu cette pièce jouée par Samy Frey. La voici interprétée par Simon Bakhouche. Perd-on au change ? Pas sûr, car le spectacle d’antan aimait les complications, alors que l’adaptation et la mise en scène de Dominique Lurcel visent à la sobriété. De ce texte à plusieurs épaisseurs, les acteurs extirpent joyeusement une forte dose d’humanité et d’humour Gilles Costaz

Theatre on line : Dominique Lurcel monte cette pièce avec son empathie habituelle et propose, avec ses comédiens, un spectacle à la fois serein et exaltant. C’est une vraie réussite scénique, puisque les puissants caractères qu’il présente y sont incarnés avec force et émotion. Il est aussi en lui-même, et parce qu’il repose sur un texte bouillonnant et passionnément rationnel, un des plus beaux éloges qui soient des valeurs humanistes. Catherine Robert

France Inter : Y a-t-il autre chose que le folklore communautaire et l’intégrisme cache- misère et cache-tyrannie ? Oui, nous répond Lessing. Il y a tout simplement l’intelligence et la conversation. Jean-Marc Stricker

La République du Centre : Une leçon intemporelle de fraternité et de tolérance vraie, une histoire vivante par la chaleur humaine qui l’anime. Une histoire touchante, hélas encore d’actualité…

 

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